vendredi 21 novembre 2008

Trip freeride aux îles Lofoten (Norvège, mars 2008)

Octobre 2000, nous avons 18 ans tout pile, notre première paire de Teneighty aux pieds et Ski Français publie un article « Lofoten, l’archipel aux trésors ». Octobre 2008, nous voici en possession de deux billets d’avion Genève-Bodø, décollage prévu le 13 mars!

« Ah ouais vous partez en expé aux Lofoten!? Vous allez faire quoi? De la cascade de glace, de la pente raide…? ». Le type me harcèle de questions, me parle d’alpinisme, de couloirs, de dry-tooling... Je m’esquive vite fait, j’avais oublié un peu trop rapidement qu’on était à Grenoble! Les îles Lofoten, cet archipel d’îles norvégien aux montagnes vertigineuses, situé au nord du cercle polaire (entre le 67ème et le 68ème parallèle nord) est effectivement un terrain propice à la pratique du ski ou de l’alpinisme. Et pourtant c’est tout autre chose qui nous attire là-haut : la pêche à la morue. L’hiver est le moment le plus propice à cette pratique ancestrale, la neige les morues de l’arctique remontent par millions de la Mer des Barents pour venir pondre non loin des îles. Les conditions de ski de pêche sont donc optimales et attirent des pêcheurs du monde entier.

Nous débarquons ainsi par une belle fin d’après-midi printanière à Bodo, transpirant à grosses gouttes dans nos doudounes bien trop chaudes. Où sont donc les -20°C qu’on nous avait promis à cette époque de l’année? Y’a plus de saison ma brave dame! Un pêcheur sur le port veut nous vendre des crevettes fraichement péchées. Que nenni, nous sommes là pour pêcher la morue, nous ne voulons pas de ridicules crevettes! Le monsieur au ciré jaune nous rit alors au nez et nous explique que la pêche à la morue est terminée, tout ce que nous pouvons espérer attraper maintenant sont quelques misérables sardines! Quelle déception. Heureusement, dans un éclair de lucidité, nous avons pensé à glissé nos skis dans nos bagages…!

Après un rapide passage à Narvik, où nous réalisons avec horreur que les conditions de neige sont exécrables cette année en Scandinavie, nous filons vers l’objectif principal de notre trip : les îles Lofoten. A 100 km/h sur les routes glacées longeant les fjords, nous nous enfilons les 300 kilomètres qui nous séparent d’Henningsvaer alors que des flocons gros comme des morues blanchissent le paysage petit à petit. On dirait que nous avons de la chance… Une odeur de morue fraîchement pêchée nous indique que nous sommes arrivés à destination. Nous nous dégotons alors une chambre dans les locaux du club d’escalade local : la Nord Norsk Klatre Skole. Le gîte est rempli de jeunes gens, de fats et des peaux de phoque ; ça sent bon la transpiration. Je me demande si je ne préfère pas l’odeur de morue quand même…


Henningsvaer sera notre camp de base pour explorer le nord des îles durant les 5 jours à venir. Le village est un peu excentré, ce qui nous oblige à faire quelques dizaines de kilomètres chaque jour, mais le cadre est vraiment magnifique et le logement très agréable. Nous potassons vite fait le peu de topos que nous avons pu récupérer sur le net avant de partir, et décidons de commencer par un petit sommet classique pour nous mettre en jambe et tester les 50 cm de poudre qui viennent de se déposer en 24h : le Sautinden.


Les 50 cm qui viennent de tomber sont bien légers, nous nous en rendons bien compte lorsque notre fière Yaris à pneus clous se retrouve posée sur le châssis après une tentative de parking un peu osée… 2h30 de pelletage plus tard, nous pouvons entamer notre première rando sous un ciel un peu mitigé, mais sur une neige ultra légère. Une fois au sommet, la vue sur l’Austnesfjorden est magnifique, et la sensation de skier au dessus de l’océan est vraiment nouvelle. Les montagnes semblent sortir directement de l’océan, et avoir pris le dessus sur les eaux, qui se contentent de se faufiler entre les massifs, oppressées par les parois vertigineuses. La lecture des itinéraires en est facilitée, les sommets ne sont pas très élevés et toujours visibles depuis la mer, ce qui nous poussera à sortir un peu des itinéraires classiques.


Après avoir repéré les classiques de l’archipel, sur lesquels nous pourrons nous rabattre plus tard, nous décidons d’aller explorer l’extrême nord des îles, à la frontière avec les îles Vesteralen. Une route, qui assure enfin une liaison directe entre toutes les îles et le continent, a ouvert le 1er décembre, et traverse les Lødingen, un petit groupement d’îles situé entre les Lofoten et les Vesterålen. Les sommets composant ces îles n’étaient auparavant accessibles qu’en bateau, par l’Øksfjorden, et la légende dit que certains sommets n’auraient encore jamais été skiés…

Ce massif s’étend sur une vingtaine de kilomètres de route que nous arpentons au volant de notre fier destrier à la recherche d’un itinéraire alléchant, et surtout d’un endroit où nous garer car les 60cm de neige qui bordent maintenant la route ne nous laissent pas beaucoup de possibilités de parking… Nous tombons enfin sur un parking aménagé, au pied d’un joli sommet où deux randonneurs sont en train de chausser leurs skis. Les locaux nous expliquent que ce sont les premières vraies chutes de neige de la saison, et qu’ils sont donc là pour aller rider ces sommets inaccessibles auparavant. Damned, nous allons nous faire doubler ! Tant pis, la neige n’a pas arrêté de tomber toute la nuit et faire la trace dans tant de poudre n’est pas chose aisée. Laissons-les faire la trace, de toute façon ils sont déjà prêts… Arrivés au premier col, nous retrouvons nos faiseurs de trace, en train de se construire un igloo et de préparer un barbecue ! Ils sont fous ces norvégiens. Il est vrai que le temps n’est pas idéal, les éclaircies sont passagères, mais qu’importe, nous entamons l’ascension du Viktindan dans 70 cm de peuf super légère. Une fois au sommet, une large éclaircie nous permet de distinguer au loin nos compères et leur barbecue, dépités de ne pas être montés. Bien décidés à ne pas laisser passer l’éclaircie, nous nous engageons rapidement dans la descente, pour goûter cette peuf ultra légère que le dieu Wasa nous à envoyé. Arrivés au col, nous nous apercevons que nos compères se sont engagés dans nos traces, bien décidés à profiter eux aussi de cette belle face. Peut-être venons-nous de poser nos traces dans une face jamais ridée auparavant, au nez et à la barbe de nos compagnons norvégiens… Seul Dieu Wasa le sait… Et nos traces ayant été recouvertes par la neige qui continua à tomber toute la nuit, toute preuve a été effacée. La légende restera totale… !

Le lendemain le soleil brille enfin, et nous décidons alors de retourner dans les Lødingen, notre réserve de poudre secrète. Le sommet repéré la veille sur la carte s’avère être finalement un gros tas de cailloux, laissant présager une ascension périlleuse. Nous décidons alors de nous rabattre sur un sommet que nous apercevons derrière un petit dôme enneigé : le Kvasstinden. Le chemin d’accès est un peu déroutant ; après une heure à longer le fjord sans trouver le moyen d’entamer la montée, nous commençons à désespérer quand soudain nous débouchons sur un petit village de pêcheurs accessible uniquement par la mer : Husjorda. Au dessus du village se dresse le sommet tant recherché, et une belle vallée nous emmène visuellement jusqu’au sommet. Après quelques batailles dans les bouleaux, nous nous élevons dans les pentes sommitales dans une cinquantaine de centimètres de poudre et sous un soleil éclatant. La descente s’annonce terrible ! La neige est si légère, et le cadre est tellement magnifique, avec le fjord au bout de nos spatules, que nous nous la refaisons une seconde fois. Nous finissons notre périple sur la plage du village, skis aux pieds, à admirer le soleil couchant. Idyllique. Une fois le soleil couché, la température chute brutalement et nous rappelle que nous avons encore une heure de rando à faire le long du fjord avant de retrouver la voiture… Argh !

Nous rentrons au lodge, vannés mais contents ! Malheureusement, depuis le début du trip nous n’avons pas réussi à boire la moindre bière. Les bars sont tous fermés et la vente d’alcool ne se fait qu’à des horaires bien réglementées, nous rentrons toujours trop tard ! La soif se fait sentir, Flo est au bord de l’évanouissement… Tant pis, allons dormir, demain nous descendons dans le sud des îles.

Les îles sont moins vastes dans le Sud, mais les montagnes toujours aussi élevées. L’impression de pitons rocheux sortis tout droit des tréfonds de l’océan n’en est que plus saisissante. Les sommets semblent toutefois un poil moins enneigés qu’au Nord. Nous dégotons deux sommets assez esthétiques pour les jours suivants : le Bardstrandtinden et sa grande combe ombragée se jetant dans le bras de mer séparant l’île d’Austvågøya et l’île de Vestvågøya et le Ryten, se terminant en une falaise de 543m plongeant directement dans l’océan. La neige est encore au rendez-vous, et le paysage toujours aussi sidérant.


La tempête est annoncée pour le jour suivant, nous en profitons donc pour aller faire un peu de tourisme dans l’extrême sud de l’archipel. Ce sont les régions les plus typiques des Lofoten, les plus escarpées mais les moins adaptées à la pratique du ski malheureusement. Ce jour de tempête a au moins un avantage, il nous permet enfin d’étancher notre soif de bière ! Notre quête de bière a enfin abouti, en ce jour béni du 22 mars 2008 ! Une fois la tempête et le mal de crâne passés, nous nous offrons notre dernier sommet insulaire : le Stornappstinden, situé à la frontière entre les deux îles du Sud : Flakstadøya et Moskenesøya. Le départ se fait au pied d’un unique téléski, envahi par toutes les familles du coin. Ici pas de pistes damées, les bambins apprennent à skier directement dans les 80cm de neige assez compacte qui sont tombés pendant la tempête… !

Une dernière bière, un jacuzzi sur le toit du ferry qui nous ramène à Bodø, et nous voilà repartis pour la France, notre vieux rêve d’adolescents enfin réalisé !













vendredi 17 août 2007

Israël. Flo et Max à la rencontre d'Isa (2)

Pensez à lire les début des aventures, dans le précédent billet :-)


5 août – Jordanie : Pétra

(cf. wikipedia)


5h du mat’, réveil en sursaut! Mince c’est déjà l’heure?! On est où?!
Le muezzin de la mosquée (qui se trouve juste sous nos fenêtres –qu’on a laissées ouvertes!) hurle son appel à la prière matinale. Pas cool comme réveil... On ferme les fenêtres et c’est reparti pour un peu de sommeil.


6h30, ce coup-ci il faut se lever, pfff… Pas le temps de prendre de ptit dej’, la première navette pour Petra part à 7h. On règle notre note à l’hôtel (5euros chacun pour le festin du soir, ça va c’est honnête :-) ) et on monte dans la navette. On est les premiers sur le site, les premiers rayons de soleil viennent illuminer les falaises, c’est bien joli! On emprunte le sentier qui suit une profonde gorge (25m de haut et seulement quelques mètres de large), le rocher, ocre et rouge, est sculpté par le vent et l’eau. C’est de toute beauté!

« Vely nice my fliend. Beautiful, jamhill! » comme diraient les gens du coin avec leur bon accent anglais (que Flo adoptera pour tout le reste des vacances :-D).

On débouche sur une place où est sculpté le plus beau des temples du site : le Khazneh. C’est un bâtiment de 40m de haut sur 30 de large, intégralement taillé dans la roche (comme tout le reste du site) et que vous avez surement déjà aperçu dans Indiana Jones, James Bond ou Tintin :-). Et d’un coup on comprend pourquoi le site de Pétra est classé au patrimoine mondial de l’unesco. C’est vraiment magnifique!!

Et ce n’est que le début! Nous avons passé la journée à marcher dans les montagnes et les gorges, découvrant à tous les coins de rocher des bâtiments sculptés dans la roche. C’est une véritable ville qui a été construite ici, et ça vaut vraiment le coup d’œil!!



Après une pause pique-nique où nous découvrons le contenu de nos « lunch box » (un concombre, une tomate, une vache qui rit au chèvre (beurk), des gateaux, des pitas et du chocolat « swiss style » made in Jordania) que nous avons acheté à l’hôtel pour 2euros, nous partons pour l’ascension qui mène au Monastère (le Deir). Après une bonne heure à errer sur le site à la recherche du sentier (merci le plan pourri du guide du routard!!!), nous entamons les 788 marches de la montée sous un soleil de plomb.

Arrivés au sommet, c’est encore à couper le souffle! Un énorme temple a été sculpté dans la falaise. C’est le même que le Khazneh mais en plus large. Il donne sur une grande place et de l’autre côté de la place se trouve un grosse grotte, qui a été aménagé en bar (nan, c’est pas d’époque ça je pense :-) ). Bref, trop le pied (et j’imagine déjà une soirée ici, ça doit être monstrueux!!). On se fait une petite sieste (ça fait déjà presque 8h qu’on marche non stop sous le soleil), et on ne prend aucune photo.


Et oui, en faisant notre sac à l’arrache à la douane Israélienne la veille, on a oublié nos chargeurs d’appareils photos… Donc on se retrouve sans batterie, tous les deux, alors que l’on est en face d’un des meilleurs endroits du site… Un peu rageant! Du coup je fais quelques photos avec mon telephone portable, sous l’œil moqueur des touristes aux alentours! :-D


Vers 16h, nous prenons le chemin du retour. Après l’achat de quelques souvenirs, nous allons rejoindre le taxi que nous avons réservé le matin. On se fait entuber sur le taxi (j’ai fait le gros touriste belu le matin en réservant le taxi par un intermédiaire. Ok ok j’assume…;-) ), il nous réclame plus que ce que nous avions négocié (car l’intermédiaire s’est gardé la moitié des sous et a disparu dans la nature!). Finalement on ne lâche pas et on lui dit de se démerder avec son pote (de toute façon on n’a plus un rond…). Du coup le voyage de retour jusqu’à la frontière israélienne (2h!) se passe plutôt dans une sale ambiance. De plus le chauffeur conduit comme un malade et frôle les camions. Flo est super stressé, moi je m’endors :-D


Arrivés à la frontière israélienne, nous repassons les indispensables interrogatoires de sécurité israéliens. Mais finalement ça passe plutôt bien, les douanières sont fort charmantes (à se demander vraiment si elles ne sont pas choisies sur leur physique, histoire de donner une bonne image d’Israël au nouvel arrivant… :-) ). Nous prenons ensuite un taxi pour rejoindre les filles qui nous attendent à la frontière Israël/Egypte. Nous le retrouvons là, avec tout le reste de nos bagages qu’elles se sont trimbalés toute la journée (ah vous n’y aviez pas pensé?? ,-) ). Nous repassons les interrogatoires et procédures de sécurité et nous voilà en Egypte, à Taba.


Un petit détour par le distributeur du Hilton histoire d’aller chercher des pounds égyptiens et nous embarquons dans un taxi direction les campements du bord de la Mer Rouge. Sur une cinquantaine de kilomètres, sur la côté de la Mer Rouge, bordée par le Sinaï, des centaines de campements ou d’hôtels luxueux ont été construits, spécialement pour les touristes israéliens. Bizarrement les ¾ sont fermés, et la moitié des constructions sont inachevées… En fait, suite au triple attentat qui eut lieu à Taba en 2004, les Israéliens ont déserté l’endroit, devenu trop dangereux… C’est dommage car le coin est vraiment paradisiaque…Tant mieux pour nous, au moins on sera tranquilles! ;-)

Nous allons en direction de Ras a-Satan, plus dans le Sud et notre chauffeur nous arrête dans un campement assez glauque, qui semble vide et non éclairé. Nous demandons, il n’y a pas l’électricité, ça tombe mal (ou bien plutôt :-) ), car nous avons besoin de recharger nos appareils photos ! Donc direction un autre camp un peu plus loin qui s’avère beaucoup mieux. Nous nous installons dans une case en roseaux, ambiance Hawaï et c’est parti pour 2 jours de farniente au bord de la Mer Rouge !


Mais avant tout, on a besoin de sommeil! On part donc boire sur la plage les quelques bières qu’on a achetées à la frontière, et on se fait une bonne grosse nuit bercés par le bruit des vagues et du vent...

mardi 14 août 2007

Israël. Flo et Max à la rencontre d'Isa (1)

Après de nombreux mois à se faire narguer par Isa qui nous envoyait des photos d'Israël, toutes plus jolies les unes que les autres, nous nous sommes décidés à aller lui rendre visite pour nos vacances. Après quelques galères pour trouver des dates adéquates, nous nous décidons (Flo et moi), à partir le 3 Août pour Tel Aviv.


3 août - Grenoble-Genève-Milan-Tel Aviv
Départ de Grenoble sur les coups de 13h. Première escale au SuperU de St-Ismier que nous dévalisons de tous ses paquets de Figolu (denrée rare en Israël, Isa est en manque...)
"On ne passera jamais la douane israëlienne avec tout ça dans les valises!!"
Seconde escale: la douane suisse. Les douaniers suisses sont toujours aussi souriants, ça fait plaisir... Un bon quart d'heure de perdu, le temps que messieurs les cowboys s'assurent que nous ne sommes pas de dangereux criminels et nous nous retrouvons dans un bouchon monumental sur l'autoroute suisse! Ca avance à 2km/h maximum et on est encore à une dizaine de km de l'aéroport... Il est déjà presque 16h, l'avion décolle de Genève à 17h35, aie aie aie... Après quelques hésitations, direction la bande d'arrêt d'urgence qui nous permet de doubler facilement tout le bouchon (heureusement qu'il n'y avait pas de flics...).
Après une perte momentanée de mon passeport (qui était en fait dans le sac de Flo), nous embarquons sans problème direction Milan pour 4h d'escale (pfff)

Notre avion arrive à 3h50 à Tel Aviv (Shabbat oblige, aucun avion ne vole durant la journée de samedi). Il faut donc qu'on essaie de dormir un peu. Peine perdue. Tant pis on embarque vers 23h pour le vol Milan-Tel Aviv et à notre grande déception, pas le moindre juif en habit traditionnel dans l'avion!! (après réflexion, c'est normal c'est Shabbat!)


4 août - Mer Morte-Massada-Direction la Jordanie
3h50, Tel Aviv, Israël. Nous sommes arrivés!
Ah non, il faut encore passer la douane... Après une floppée de questions débiles et avoir exposé notre programme de vacances en détails à la douanière, nous sommes autorisés à aller récupérer nos bagages. Youpi!
Isa nous rejoint quelques minutes après, accompagnée de Sophie, une amie Belge. Isa n'a pas changé depuis tout ce temps, c'est rassurant et ça fait plaisir de la revoir! Toujours autant morte de rire en permanence :-). Elles ont déjà récupéré la voiture de location et fait les courses pour la journée, c'est nickel.

Nous partons directement direction la Mer Morte.
Après une pause café près d'une des tombes de Moïse (et oui, il y en a plusieurs! ;-) ), nous allons nous baigner dans la Mer Morte.

Alors que dire... c'est très salé, beaucoup trop salé! La sensation est bizarre, on a l'impression de se baigner dans de l'huile. Il ne faut surtout pas boire la tasse, c'est dégueulasse. Il ne faut pas s'en mettre dans les yeux car ça brûle énormément. Et c'est même pas la peine d'essayer de nager sur le ventre, car au bout de quelques mètres vous vous retrouvez avec les pieds en dehors de l'eau, c'est ridicule à souhait et surtout c'est risqué car vous risquez de boire la tasse! :-D
Bref c'est marrant, mais un peu limité niveau baignade. En plus l'eau est à 35°C (rappelons que nous sommes dans le désert du Neguev, et il fait donc 45°C dehors), et ce n'est donc même pas rafraichissant! Le plus rafraichissant est l'indispensable douche qu'il faut prendre à la sortie ;-)

L'eau est toutefois réputé pour ses vertus bienfaisantes pour la peau, et de nombreux produits cosmétiques en Israël sont estampillés "Dead Sea". La boue que l'on peut trouver sur ses côtes possède notamment des propriétés intéressantes, il parait. Nous avons donc tenus à le vérifier par nous-mêmes, gros curieux que nous sommes. A part l'effet "c'est marrant de jouer avec de la boue, mais ça irrite la peau les petits graviers qu'il y a dedans!", aucun effet notoire n'a pu être observé ;-)



Ensuite, direction Massada. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous renvoie à l'article de Wikipedia: Massada. En bref, c'est une forteresse construite un peu avant J.C., sur un plateau surplombant le désert et la Mer Morte. Le plus intéressant, est l'histoire de sa chute. Pour reconquérir Massada, prise par des rebelles juifs aux romains, les romains construirent -en 7 mois de siège- une gigantesque rampe d'accès jusqu'au sommet de la falaise et amenèrent un bélier qui leur permit d'enfoncer la muraille de protection. Une fois qu'ils pénétrèrent dans Massada, ils découvrirent que tous les juifs s'étaient suicidés pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi. Depuis ce temps, le serment de l'armée Israëlienne est "Massada shall not fall again".

Les restes de la forteresse sont vraiment impressionants! Des constructions ont été faites juste au bord de la falaise qui entoure le plateau, un système de citernes et d'aqueducs avait été mis en place pour assurer son approvisionnement en eau potable (en plein désert!) et c'est une véritable mini-ville qui avait été construite là-haut!

Direction ensuite le Sud d'Israël, en traversant tout le désert du Néguev. Petit passage à Mitzpe Ramon et son fameux cratère de 40km de long sur 10km de large. Nous arrivons ensuite à Eliat, à l'extrême sud d'Israël, sur la Mer Rouge. Il est presque 20h et nous devons passer la frontière pour nous rendre en Jordanie, pour aller visiter Petra le lendemain. La frontière ferme à 20h durant le weekend, il est 20h moins quelques minutes lorsque nous arrivons devant. Isa et Sophie ne viennent pas avec nous (c'est du déjà-vu pour elles Petra!), elles nous attendront à Eliat. Etant donné qu'il n'est pas possible de passer la frontière avec une voiture de location, nous devons passer à pied. Nous faisons notre sac en 2 secondes (en en oubliant la moitié!) et nous courons au poste frontière.

Après les habituelles formalités de sécurité israëliennes, les douaniers israeliens nous conduisent en fourgon jusqu'au poste jordanien et nous abandonnent là, à la grande surprise des jordaniens qui avaient déjà fermé leur frontière! Ils acceptent toutefois de nous laisser passer, non sans bougonner un peu (heureusement sinon on aurait été obligés de passer la nuit dans le no man's land entre les 2 pays, entre 2 champs de mines! :-) ). Nous nous retrouvons alors en Jordanie, il fait nuit (la nuit tombe très tôt là-bas, à 20h il fait nuit noire presque). Aucun taxi en vue, juste une voiture blanche et un gars qui attend à côté. On lui demande "taxi?". Il nous fait oui et nous montons dans sa voiture.

Au bout de quelques minutes, une fois le stress de la frontière retombé, on commence à se poser quelques questions... "Et comment on sait si on est vraiment dans un taxi là?!?" "Ben on sait pas..."
Pas très rassurés (merci le JT de nous conditionner si bien!), nous patientons. La voiture commence à s'engager dans la ville (alors que ce n'est pas la bonne direction!). Le chauffeur tourne dans une petite ruelle toute sombre, une grosse poubelle est posée en travers de la route et nous bloque le passage. Une voiture garée sur le côté fait un appel de phare. A ce moment-là, on ne fait pas trop les fiers, on se demande bien ce qu'il va nous arriver. On s'imagine déjà passant sur Al-Jazeera, et suppliant Cécilia Sarkozy de venir nous libérer ;-).
Finalement la voiture en question est un taxi, et notre chauffeur nous invite à monter dedans. Ouf!

C'est parti pour 2h de route jusuqu'à Wadi Musa, petite ville où se trouve le site de Petra. Notre chauffeur nous paie un pepsi et un gateau sur la route, et nous arrivons finalement vers 22h30 au Valentinne Inn, l'hôtel que nous avons reservé à Wadi Musa. Tenu par un couple Russo-Jordanien, l'hôtel est plutôt sympa et pas cher. Nous commandons à manger. Le serveur nous amène un plat, puis 2, puis 3, puis 4, puis.. au final on se retrouve avec 10 plats sur la table!!! Et la grosse sensation de s'être fait roulés... (ce qui n'est pas le cas finalement). Mais tant pis, on a faim et on est épuisés donc on mange. On se fume une shisha, et on finit par aller se coucher vers minuit.

Et là, on réalise que ça fait moins de 24h que l'on a atteris à Tel Aviv... Journée de dingues!! Surtout en ayant fait nuit blanche la veille (et grosse cuite à Grenoble le jeudi soir avant de partir aussi ;-) ). On se couche épuisés, mais contents!!

Le réveil est programmé pour 6h30 le lendemain... aie aie aie...

lundi 25 décembre 2006

mardi 19 décembre 2006

Il est temps de s'y mettre...

Special dédicace à Bertrand :)
Et c'est valable pour tout le monde à compter de maintenant sinon ça va mal finir je sens : l'alcool NON, l'eau ferrugineuse OUI!

lundi 18 décembre 2006

WE Lille-Bruxelles - Les défis!

13/12/2006, 15:35, Guitch disait:
Petits Défis:

1°) Photo de rangée de culs devant un monument Lillois et un Bruxellois......

2°) En fin de soirée (pendant le retour à l'appart), Ecrire SCIGMA sur un trottoir (je vous laisse le choix des armes....)

Les absents comptent sur vous....


Alors, bilan du weekend:
Tous les défis ont été relevés avec succès!


Défi n°1 :






Sur la Grand Place de Lille. Admirez le cul de black de Vincent! (ah non c'est pas cette photo là... ;) )
















Devant le Makenpiss, à Bruxelles.










Devant l'hotel de ville sur la Grand Place de Bruxelles. Lieu de nombreuses autres péripéties... ;)







Défi n°2 :









Un beau sigma sur les pavés Lillois... Il aura fallu plusieurs essais tout de même ;)










T'as des nouveaux défis dans ce genre Guitch?? Tu peux compter sur nous ;)

Bruxelles - Le créneau à la Scigma

Premier billet dans la série "une photo, une histoire". Bon ce coup-là ce sera plutôt "une vidéo, une histoire" :)



Bruxelles, 16 décembre 2006, 23h37.
Patouf le clown est content de lui, comme tous les samedis soirs il vient de faire mourir de rire quelques pensionnaires de la maison de retraite des Lilas. Il gare sa Fiat 500 dans la Rue Saint Just pour aller chercher un peu d'amour auprès d'Erika, plus connue dans le milieu sous le nom de Panthère du Benin. Malheureusement pour lui les quelques bières ingurgitées avant de rentrer ont légèrement perturbé ses sens, notamment ses facultés à estimer une distance voiture-trottoir. Sa voiture se retrouve donc stationnée en plein milieu de la Rue Saint Just, artère -heureusement pour lui- assez peu fréquentée la nuit.

Bruxelles, même soir, 1h du matin.
Nos joyeux drilles, après quelques nombreuses bières et chouquettes prises chez Geoffroy, se retrouvent en plein centre de Bruxelles à la recherche d'un endroit où exposer leurs talents de danseurs de rumba (ou de rhumba plutôt). Après un premier essai infructueux (sauf pour Bart et Didier :) ) dans un bar rempli de motards barbus, les scigmas se retrouvent à errer dans les rues à la recherche de la meilleure connerie à faire ou du meilleur endroit pour pisser.

Il est alors 2h06 lorsque nos compères tombent nez à nez avec la Fiat 500 de Patouf négligemment stationée au milieu de la rue St Just. La pauvre voiture tremble de tous ses boulons rouillés lorsqu'elle voit cette meute alcoolisé et redbullisée fondre sur elle. Mais c'est sans compter sur le grand coeur de nos scigmas, qui entreprennent vaillamment de remettre l'automobile sur la place de parking où elle méritait d'être. Le tout sous les yeux incrédules et remplis de gratitude du propriétaire de la voiture qui fumait une cigarette à la fenêtre du duplex d'Erika en méditant sur la vertu du mélange beurre salé-nutella...


Pff monde de merde!


Attention tout ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé (pauvre Fiat 500, paix à son âme) ne serait que pure coincidence.

Lancement du blog Scigma

Le voilà enfin, le Blog Scigma !!!

A vous de le faire vivre avec vos petites anecdotes (alcoolisées ou non), vos photos et vos commentaires...